Festival Play Azur : Nice célèbre la culture populaire

Quand mangas, jeux vidéo, et univers médiéval se donnent rendez-vous à Nice, ça donne le Festival Play Azur ! Depuis 2017, la ville accueille le Play Azur Festival, le temps d’un week-end. Au programme, conférences, animations, stands et séances de dédicaces, qui se réunissent sur trois niveaux au sein du Palais des Congrès autour d’un même thème : la culture populaire. L’édition de 2019 n’a pas fait exception à la règle et a proposé, les 9 et 10 février derniers, de nouvelles animations et de nouveaux invités.

Du Steampunk au médiéval…

Une fois les portes du deuxième étage passées, les visiteurs remontent le temps. Entraînements au tir à l’arc, combats à l’épée et armureries nous plongent au cœur de l’ère médiévale. Quelques médecins, avec humour et passion, expliquent même les procédures de soins prodigués au moyen-âge. Et si les techniques médicales anciennes peuvent laisser perplexes, les pierres de protection peuvent constituer une solution alternative !

Juste à côté du secteur médiéval, se trouve l’aire du Steampunk. Ce courant rétro-futuriste atypique a déjà ses partisans, qui portent des tenues élaborées, directement inspirées du XIXe siècle. Robes à corset, vestons, mitaines en dentelle, montres à goussets et chapeaux hauts de forme constituent les éléments principaux de cette véritable tendance vestimentaire. Ainsi, les visiteurs costumés sont bien entendu les bienvenus et pourront compléter leur tenue en achetant de nouveaux accessoires, ou bien s’affronter dans un duel de thé à la maison Tumplewick.

…en passant par le manga et les jeux vidéo…

Toujours au deuxième étage, les cosplayeurs et les passionnés de mangas et de culture japonaise trouvent également leur compte. Livres, goodies et figurines de collections se succèdent, tandis que certains auteurs de mangas proposent des séances de dédicace. Les visiteurs peuvent également apprendre quelques bases de la langue japonaise, ou, pour les plus courageux, s’affronter en combat de sumo !

C’est au premier étage que les afficionados de jeux vidéo peuvent, quant à eux, découvrir toutes les animations proposées autour de la culture numérique. Entre deux compétitions, des démonstrations de simulateur de vol ou de jeux en VR (casques à réalité virtuelle) sont proposées. Et pour les plus nostalgiques, des bornes d’arcades rétros sont mises à disposition pour se replonger dans les premiers jeux vidéo.

… ou encore la science, avec ou sans fiction

Avant de quitter le premier étage, les plus curieux peuvent partager et échanger leurs connaissances autour de thématiques scientifiques variées. Astronomie, biologie ou même océanographie sont expliquées en toute simplicité. Les visiteurs ont aussi la possibilité de s’arrêter quelques instants au Café des sciences, afin d’approfondir leurs connaissances grâce à des vulgarisateurs scientifiques.

Enfin, c’est au rez-de-chaussée qu’une autre salle, plus petite, accueille les amateurs de science-fiction. Ici, les univers de Star Wars et d’Harry Potter se côtoient, pour le plus grand plaisir des fans. Qu’ils préfèrent un duel au sabre laser, ou bien jeter des sorts à bord de la Ford Anglia, les visiteurs peuvent tester différentes animations ou découvrir des collections qui rendent hommage aux classiques du cinéma de science-fiction.

Bien entendu, entre deux animations, les visiteurs peuvent profiter des séances de dédicaces de leurs Youtubers préférés, ou bien des conférences plus passionnantes les unes que les autres, aux sujets divers et variés. Quoi qu’il en soit, le Play Azur Festival permet chaque année aux Azuréens, grands ou petits, de passer un excellent moment à la croisée des chemins entre le fantastique et l’imaginaire.

Camille Esteve, Iman Taouil,
 Hugo Deniziot, Lolita Aboa, Enora Hillaireau, Thomas Gallon

 

Les aquariums se mobilisent contre la pollution marine

Profanation - © Musée océanographique - Michel Dagnino (3).jpgAu musée océanographique de Monaco, l’artiste Philippe Pasqua a mis en scène des objets récupérés en une seule plongée. (Photo : Profanation – © Musée océanographique – Michel Dagnino)
Alors que la pollution marine est de plus en plus visible et importante, notamment avec la publication d’articles scientifiques ou la médiatisation de l’apparition d’un « 7ème continent » fait de plastique, plus d’une centaine d’aquariums situés dans 33 pays se mobilisent pour sensibiliser les spectateurs à la dégradation des océans.

La pollution marine prend de nombreuses formes : elle peut provenir du rejet de matières polluantes dans les rivières ou les océans, par les déchets laissés par les touristes sur les plages (sacs plastiques, pailles, etc.) que les poissons et autres animaux marins peuvent par la suite ingérer, etc.

Le constat est alarmant. D’après la présidente de l’Assemblée générale de l’ONU Maria Fernanda Espinosa, les mers contiendront plus de plastique que de poissons d’ici 2050, et que selon des chercheurs australiens et britannique, 99 % des oiseaux marins auront ingérés du plastique. Cette pollution provient essentiellement de l’activité humaine (environ 80 %). Et cela a de nombreuses conséquences. On constate la multiplication de « zones mortes », des espaces à faible teneur en oxygène, où la majeure partie de la vie marine ne peut pas survivre. On en dénombre environ 500, et leur surface totale couvre environ la surface du Royaume-Uni. Il y a également une prolifération d’algues potentiellement nocives aux poissons. Des ordures peuvent s’accumuler en grandes plaques flottantes ou s’échouer sur les côtes. Phénomène plus rare mais dévastateur, le déversement massif de pétrole en eaux profondes (dans le golfe du Mexique en 2010 par exemple) a provoqué la dégradation de l’écosystème marin et la mort d’oiseaux, de poissons, d’algues et de coquillages.

L’art pour sensibiliser à la pollution des océans
La Commission Européenne a lancé le 27 juillet 2017 la campagne « Les aquariums du monde contre les déchets marins ». Le but était « d’utiliser le réseau des aquariums européens et mondiaux pour sensibiliser les populations », selon Robert Calcagno, le directeur du musée océanographique de Monaco, où la campagne a été inaugurée. Aujourd’hui, ce sont plus d’une centaine d’aquariums dans le monde qui sont associés à cette campagne. À la principauté, on a fait appel à l’artiste Philippe Pasqua. « Ce qui est exposé dans ce bassin provient des entrailles de l’océan. Une seule plongée a été nécessaire pour récolter ces détritus. Sensibilisé à la problématique de la pollution marine, l’artiste Philippe Pasqua les a détournés pour réaliser une œuvre témoignant de l’impact de l’homme sur le monde naturel », explique le directeur du Musée. L’œuvre est exposée au sous-sol de l’aquarium, entre d’autres bassins remplis d’êtres bien vivants, laissant penser que les spectateurs font face aux nouveaux habitants des mers. « Les aquariums sont une page ouverte sur l’océan. Cette campagne contre les déchets marins est urgente et bienvenue. Les aquariums du monde ont décidé de diffuser des informations brûlantes sur les océans pour éviter d’avoir à en rédiger la chronique nécrologique », conclut Karmenu Vella, commissaire européen chargé de l’Environnement, des Affaires maritimes et de la pêche. Au-delà de ces œuvres, les aquariums participant à cette campagne sont invités à modifier leurs politiques d’achats, par exemple pour les lieux de restauration et des boutiques, afin d’éliminer tout usage unique du plastique. Les aquariums et la Commission Européenne espèrent que les spectateurs prendront conscience de l’urgence du problème.
Hugo Deniziot

Le Monde Diplomatique, journal à part ?

     Olivier Pironet, journaliste pour Le Monde Diplomatique et chef d’édition du supplément Manière de voir, a donné une conférence aux étudiants de l’école de journalisme de Cannes ce vendredi. Parmi les sujets abordés, il était question des différences du mensuel par rapport aux autres journaux.

 

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Olivier Pironet face à deux étudiants en journalisme à Cannes qui l’ont interviewé sur de nombreux sujets, notamment ce qui rend ce journal atypique. (Photo : Enora Hillaireau)

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Patrick Allemand donne sa vision d’Emmanuel Macron

En ce vendredi 26 octobre, le conseiller municipal de Nice est venu répondre aux questions des étudiants de l’IUT Journalisme de Cannes. Pendant deux heures, Patrick Allemand a donné une conférence concernant la sortie de son livre Mon Nice, sa fonction à la mairie de Nice ou encore sa vision d’Emmanuel Macron.

Image.jpgPatrick Allemand face à deux étudiants de l’IUT Journalisme de Cannes.  (ENORA HILLAIREAU)

   « Intérieurement, je savais que ça coincerait. »

   L’élu à la mairie de Nice a répondu à une question que beaucoup se posaient : Pourquoi avoir soutenu Emmanuel Macron et non Benoît Hamon ? Il a donné une explication historique, en rappelant son soutien indéfectible pour Michel Rocard qu’il avait rencontré en 1982. M. Allemand a déclaré « Il a été véritablement l’homme pour lequel je me suis investi ». Il lui est resté fidèle jusqu’à la fin de sa carrière, et a soutenu les candidatures de Lionel Jospin et de François Hollande. Pour lui, la désignation de Benoît Hamon comme candidat PS aux présidentielles de 2017 représentait « une impasse », et il pressentait un second tour François Fillon / Marine Le Pen, ce qu’il ne voulait « absolument pas ».

   Mais ce qui l’a réellement poussé à soutenir la candidature d’Emmanuel Macron, Ce fut le sondage de mars suivant le premier débat présidentiel diffusé par TF1. L’IFOP rapporte que le candidat du PS était crédité de 11,5% d’intentions de votes, tout comme Jean-Luc Mélenchon (La France Insoumise). « Intérieurement, je savais que ça coincerait », a-t-il alors déclaré. Pour Patrick Allemand, si les intentions de vote d’un candidat commencent à décroître en mars, il a alors très peu de chances de revenir. Jean-Luc Mélenchon faisant de bons résultats, il savait que Benoît Hamon n’avait plus aucune chance.

   « Il faut qu’il avance d’un même pas avec la jambe droite et la jambe gauche. »

   Un étudiant a demandé à M. Allemand s’il était satisfait de la politique d’Emmanuel Macron, ce à quoi il a répondu « l’honnêteté m’oblige à vous dire que non, […] mais en même temps il y a certaines choses intéressantes ». « Il faut qu’il avance d’un même pas avec la jambe droite et la jambe gauche », a-t-il ajouté. Pour l’élu à la mairie de Nice, Macron fait les mêmes erreurs au niveau de la fiscalité que celles de Jean-Marc Ayrault lorsqu’il était le ministre de François Hollande. Il déplore le nombre d’individus se plaignant d’une retraite très basse et de la hausse de la CSG. Il nuance son propos en se disant satisfait de l’influence du président à l’internationale, sauf pour l’affaire Khashoggi (un journaliste saoudien tué à l’ambassade de l’Arabie Saoudite en Turquie). M. Macron a mis 3 jours avant de faire une déclaration. Il félicite le dédoublement des places en cours préparatoires et en primaire. Pour lui, cette mesure permet d’attaquer « les inégalités au cœur ».

   Ainsi, pour Patrick Allemand, le Président français assume un bilan plutôt bon, pour le moment.

Le 16 avril, journée internationale contre l’esclavage des enfants.

Le 16 Avril était la internationale contre l’esclavage des enfants, pourtant très peu connue du public. J’ai donc voulu en savoir plus sur cette journée et sur ce que l’on appelle l’esclavage moderne, qui est encore aujourd’hui présent dans tous les pays du monde.

Child_domestic_work_in_Sandakphu.jpgEnfant au travail à Sandakphu, effectuant des tâches ménagères. (Flickr)

Pourquoi un 16 Avril ?

Le fait que cette journée ait été choisie comme journée internationale de lutte contre l’esclavage infantile n’est pas un hasard : elle réfère au décès de Iqbal Masih, il y a 22 ans.
Iqbal, un enfant Pakistanais, n’avait que 4 ans quand ses parents l’ont vendu afin de payer les études de son grand frère. Il travailla dans une fabrique de briques, puis un atelier de tisserand, et ses conditions de travail étaient inhumaines : 12 heures de travail par jour, enchaîné, humilié et mal nourri (à l’âge de 12 ans, il avait la stature d’un enfant de 6 ans).
Il s’échappa à l’âge de 9 ans et rencontre pendant sa fuite l’avocat Eshan Ullah Khan, qui est également président de l’association « Front de libération contre le travail forcé des enfants » (BLLF). Il l’aide à quitter la servitude et c’est à 10 ans que Iqbal devient l’une des figures publiques de la lutte contre l’esclavage moderne.
Devenu le porte-parole de l’association, Iqbal voyage en Europe et aux États-Unis pour lutter contre le travail des enfants et prononce de nombreux discours où il raconte son histoire. Ainsi, sous la pression internationale, le gouvernement Pakistanais ferme plusieurs dizaines de fabriques de tapis où travaillaient des enfants dans des conditions d’esclavage, libérant ainsi plus de 3000 enfants.
Mais c’est au cours d’une promenade à vélo avec deux de ses amis qu’il fut assassiné, le 16 avril 1995, à l’âge de 12 ans. La «mafia du tapis » Pakistanaise est sûrement à l’origine du meurtre, même si les circonstances de l’assassinat restent troubles…
Malgré tout, ses efforts ne furent pas vains, car il est aujourd’hui le symbole de la lutte contre l’exploitation et le travail des enfants.

Quelques chiffres…

La Fondation Walk Free avait publié en novembre 2014 une étude sur l’esclavage dans le monde.
Selon cette dernière, il y aurait 35,8 millions de femmes, d’hommes et d’enfants réduits en esclavage. Cet « esclavage moderne » se présente sous différentes formes : la traite d’êtres humains, l’exploitation sexuelle, le travail forcé, le mariage forcé ou arrangé, ou la servitude pour dette.
Cette étude rapporte également que 5 pays concentrent à eux seuls 61% des personnes exploitées : l’Inde, avec 14,3 millions de victimes, est devant la Chine (3,2 millions), le Pakistan (2,1 millions), l’Ouzbékistan (1,2 millions) et la Russie (1,1 millions).
La Mauritanie est le pays avec la plus forte proportion d’esclaves au monde (4% de la population, qui était de 4.068 millions en 2015).
La France, quant à elle, compte 8.600 victimes. L’Europe compte 566.200 victimes avec la
proportion de personnes exploitées la plus faible (1,6%).

Et la loi dans tout ça ?

Une majorité de pays (hormis la Corée du Nord et certains pays d’Afrique) a légiféré afin de réprimer certaines formes d’esclavage moderne. Malgré tout, seuls trois gouvernements (l’Australie, les États-Unis et le Brésil) ont pris des mesures pour tenter d’empêcher l’esclavage moderne dans les marchés publics et les chaînes logistiques des entreprises établies dans leur pays.

Ainsi, l’esclavage infantile est et reste encore aujourd’hui une réalité, et la communauté internationale semble fermer les yeux sur cela.